Hors-Série « Balancer son budget »

Investir intelligemment en Commander Multi !

1ère partie : Fixer sa mana.

Aloha tout le monde, c’est Vrunky !

J’ai décidé de sortir un peu des sentiers battus en abordant un thème beaucoup plus général.

Nous avons constaté qu’il y avait un assez grand nombre de lecteurs demandant à ce que soient exposés des decks Commander Multi en format budget.

Je vous préviens d’entrée, il n’y aura pas de telles listes dans le présent article mais ne vous inquiétez pas, d’autres articles de ce genre suivront.

En effet, nous avons beau vous présenter des decks dits « budget », il n’en reste pas moins que la majorité d’entre vous souhaite améliorer ses decks, que ce soit en une seule fois ou petit à petit, selon les moyens de chacun.

Je vais donc aborder avec vous aujourd’hui ce que j’estime être les meilleurs investissements à envisager de manière générale qui vous permettront tant d’améliorer vos decks préférés du moment que d’envisager la construction d’un autre dont l’envie vous prendrait.

La rédaction de cette suite d’articles n’a pas été des plus aisée étant donné qu’il m’est particulièrement difficile de garder un esprit totalement objectif vis-à-vis de certaines cartes et peut-être que certains d’entre vous n’adhèreront que moyennement à mes propos.

D’autre part, il est difficile de rester « ultra-généraliste » quand on voit toutes les stratégies viables et le pool de cartes disponibles pour le format Commander Multi. C’est pourquoi j’ai essayé de n’aborder que les cartes « passe-partout » qui peuvent intégrer toutes les stratégies possibles ou, en tous cas, un nombre très varié.

J’espère néanmoins pouvoir en éclairer certains qui n’ont pas nécessairement l’envie et/ou les moyens de construire des decks ultra-optimisés ou compétitifs.

Je tiens également à vous signaler que je vais rester dans une optique « investissement abordable ». Donc, n’ayez pas peur, je ne vais pas d’entrée vous pousser à investir dans du Timetwister ou du Biland beta :D.

Vous trouverez la plupart des cartes présentées ici sur le store de Sod games

Préambule

Je vais peut-être enfiler ma jolie panoplie de Captain Obvious mais il me semble opportun de rappeler quelques « notions de base » en termes d’économie à Magic.

Les rééditions

Le prix d’une carte est souvent fonction du nombre de rééditions. Ainsi, une carte qui n’a jamais connu une seule réédition sera nettement moins abordable qu’une autre qui en a connu 35.

Parfois même, le simple fait d’être rééditée provoque une chute vertigineuse du prix. Prenons l’exemple du Recruteur Impérial. Il n’a été réédité qu’une seule et unique fois en Masters 25. Cependant, étant donné qu’elle était uniquement éditée en Portal Three Kingdoms et en Judge Gifts, son prix à l’époque avoisinait les 250-300€. Grâce à cette réédition, le prix est tombé à une trentaine d’euros.

Malheureusement, cette chute vertigineuse ne se voit pas tous les jours…

D’autre part, la durée s’étant écoulée depuis la dernière réédition compte aussi énormément dans l’évaluation du prix.

Donc, il ne faut que rarement hésiter lorsqu’une carte considérée comme étant un « must have » en Commander se voit être rééditée dans une certaine édition car le prix va baisser mais seulement un laps de temps relativement court. Nous prendrons comme exemple cette bonne vieille Crypte de Mana qui a connu une réédition en Eternal Masters. Peu après la sortie, vous pouviez l’acquérir pour la « modique » somme d’une soixantaine d’euros (parfois même 50€). Aujourd’hui, elle est déjà remontée à plus de 130€….

le « Rarity Shift ».

Ce terme étrange signifie simplement que certaines cartes voient leur niveau de rareté changer lors de certaines rééditions (par exemple : Shirei, pourvoyeur de Shizo qui est passé de rare dans l’édition Traîtes de Kamigawa à uncommon en Ultimate Masters).

Le Rarity Shift vers le bas a souvent très peu d’impact sur la valeur d’une carte car il est très rare qu’une carte considérée comme étant très forte ou représentative subisse un tel sort.

Par contre, il arrive parfois que carte soit shiftée vers le haut (par exemple Réanimation ou Ancienne Tombe qui sont des peu communes en Tempest, devenues rares en Ultimate Masters). Mais, une fois encore, le prix est peu impacté car il s’agit très régulièrement d’anciennes cartes qui n’ont pas connu de rééditions (ou très peu). L’impact est donc même parfois positif pour votre portefeuille !

Il existe un cas où des cartes changeant de rareté peuvent voir leur prix exploser : les cartes entrant dans le format Pauper.

Pour ceux qui ne connaissent pas ce format, il s’agit d’un mode de jeu alternatif où il faut construire un deck de 60 cartes et une réserve de 15 cartes ne comportant que des cartes ayant été éditées au moins une fois en rareté commune. Dès lors, il peut arriver parfois de voir une carte peu commune rééditée en commune changer de prix. Pour le format papier, cela ne pose que très rarement problème car le prix ne flambe pas. Par contre, sur MTGO, c’est parfois une toute autre histoire.

Les changements de banlist

Spéculer sur les modifications qui seront apportées sur la banlist officielle (et ce, quel que soit le format !) est également un très bon moyen d’investir ou de se faire un peu d’argent.

Pour expliciter ceci, il suffit tout simplement de voir la chute vertigineuse du prix des Paradox Engine par rapport à la montée en flèche de Painter’s Servant et Grindstone…

Ou encore récemment, la montée en prix de Stoneforge Mystic suite à son déban en Modern.

Prix de Staneforge Mystic

Si vous commencez à avoir le nez pour ce genre de spéculations, c’est un bon moyen d’acquérir des bonnes cartes ou de se débarrasser à bon prix de cartes qui deviendront inutiles.

La base de mana

On ne va pas se mentir et vous entendrez très régulièrement ce discours : ce qui coûte le plus cher dans un deck Commander Multi, c’est très souvent la base de mana.

Alors oui, il y a un moyen de limiter ce type de frais en ne cherchant à construire que des decks mono ou bicolores mais certaines créatures légendaires tri, quadri ou pentacolores nous donnent parfois envie de construire un deck autour d’elles. Or ce type de deck présente certaines contraintes au niveau de la base de mana pour rester fonctionnel. Certes, vous pouvez envisager la construction de tels decks avec une base de mana entièrement composée d’artefacts et de terrains basiques (j’en ai déjà vu de nombreux) mais vous allez plus que souvent vous trouver trop lent ou rester coincé sur une couleur et perdre encore et encore sans même avoir pu faire quelque chose d’utile. Il n’y a rien de pire pour être lentement mais inexorablement dégoûté de jouer Commander.

Les terrains

Contrairement à de nombreuses idées reçues, le premier élément de la base mana qui rendra votre deck plus fonctionnel n’est nullement la présence ou non de « dual lands ».

Je profite de cet instant pour faire un petit interlude afin d’établir un glossaire pour que les joueurs moins expérimentés puissent comprendre aisément les lignes qui suivront.

Par « dual land », j’entends tous les terrains non basiques qui partagent deux types de terrain de base (à savoir : plaine, île, marais, montagne ou forêt). Cette catégorie se subdivise en plusieurs sous-catégories :

  • Les « Bilands » : ce sont les plus anciens et plus emblématiques « dual lands » disponibles dans l’univers Magic qui sont typiquement utilisés dans les format Vintage et Legacy. Par exemple : Plateau, Mer Souterraine, Taïga.
  • Les « Ravlands » (ou terrains du cycle Ravnica). Ce sont les dual lands typiques du format Modern qui ont la particularité d’entrer en jeu engagés sauf si on paye 2 points de vie. Par exemple : Bassin d’élevage, Reliquaire impie, Tombeau luxuriant.
  • Les « Cycling Lands » qui sont les dual lands édités lors du cycle Amonhket qui arrivent en jeu obligatoirement engagés mais que l’on peut recycler pour deux manas incolores (c’est-à-dire défausser de la main pour piocher une carte). Par exemple : Bassins fétides.
  • Les « Battle Lands », c’est-à-dire le cycle de dual lands édités dans le cycle Battle for Zendikar qui ont la particularité d’entrer en jeu engagés à moins de contrôler au minimum deux terrains basiques. Par exemple : Vue de la canopée.

Revenons-en à nos moutons ! Comme je vous le disais, ce ne sont pas ces terrains qui sont la pierre angulaire d’un deck optimisé mais bien la manière de les amener en jeu.

Selon moi, le meilleur moyen d’optimiser sa base de mana (sans nécessairement avoir accès au vert et ses nombreux moyens d’aller chercher des terrains dans sa bibliothèque) est de commencer par investir dans ce que l’on appelle les « Fetchlands ».

Les « Fetchlands » sont des terrains non basiques qui sont apparus dans l’édition « Carnage » pour les couleurs associées (exemple : Estuaire pollué) et dans l’édition « Zendikar » pour les couleurs opposées (exemple : Catacombes verdoyantes). Il s’agit d’un terrain qui ne procure aucun mana mais qui, moyennant son engagement, son sacrifice et le paiement d’un point de vie, permet d’aller chercher (« fetcher ») dans sa bibliothèque un terrain du type autorisé par la carte (Ainsi, Estuaire pollué vous permettra d’aller chercher une carte de type marais ou de type île dans votre bibliothèque).

Les « Fetchlands » de couleurs associées ayant connu une réédition dans l’édition « Khans de Tarkir », leur prix reste relativement abordable (entre 10 et 20€ selon le type et l’état).

Par contre, ceux de couleurs opposées n’ont connu de réédition qu’en Modern Masters 2017, ce qui n’a changé que très peu (voire en rien) leur prix qui est nettement moins abordable (entre 30 et 50€ selon le type et l’état).

Cependant, les seuls Fetchlands de couleurs associées sont déjà plus que suffisants pour vous aider à fixer votre base de mana car ils ont la particularité de ne pas avoir d’identité de couleurs, ce qui vous permet donc, par exemple, de jouer Estuaire pollué dans un deck qui ne joue pas bleu.

Il existe un autre type de « Fetchland » qui a vu son apparition bien avant, lors de l’édition Mirage (Exemple : Fosse d’huile de roche). Ils ont malheureusement le désavantage d’arriver en jeu engagés mais ne demandent pas le paiement d’un point de vie pour aller chercher le terrain du type choisi. Vous perdez un peu en vitesse par rapport aux « vrais » fetchlands, mais vous avez le même effet de sélection. Ces Fetchlands sont largement plus abordables (entre 0,25 et 0,60€) et peuvent faire un bon remplacement en attendant ou si les fecthlands « opposés » restent hors de votre budget.

Une fois en possession des fetchlands utiles à votre deck, vous pouvez commencer à envisager l’intégration de « dual lands ». Les « Cycling Lands » et les « Battle Lands » forment un premier pas tout à fait honorable à l’optimisation d’un deck et seront loin de vous ruiner (maximum 2-3 € selon l’état et le type). Le souci majeur de ces terrains est que, malheureusement, ils n’existent qu’en couleurs associées.

Par contre, vu que les Ravlands ont connu deux rééditions, dont une très récente, leur prix vaut vraiment la chandelle pour le moment (entre 8 et 15€ selon l’état, le type et l’édition), surtout qu’ils vous seront particulièrement utiles si vous décidez de vous intéresser au format Modern.

Les « bilands » restent néanmoins les meilleurs car ils ne sont soumis à aucune condition supplémentaire pour arriver en jeu dégagés. Cependant, leur ancienneté d’édition, leur absence de réédition depuis la série « Revised » et leur côté emblématique en font également des cartes très chères. Certaines peuvent encore rester dans les limites de « l’abordable » (de 40 à 70€ selon l’état et l’édition) comme le Plateau ou la Savanne mais c’est loin d’être le cas de toutes (oui oui, c’est de toi que je parle la Mer Souterraine !).
Il est à noter que les bilands font partie de la Reserved List (une longue liste de cartes que Wizards of the Coast s’est engagé à ne jamais rééditer), cela veut dire que ces cartes, étant exemptes de réédition, ne devraient jamais perdre de valeur (ou alors très peu).

Cet investissement reste bien entendu le « nec plus ultra » et le plus sûr mais, à moins de vouloir absolument jouer compétitif, il n’est nullement nécessaire.

Si les fetchlands restent hors de votre budget, je ne peux que vous conseiller de jouer des decks vous permettant d’accéder à la couleur verte. Dans ce cas de figure, vous pouvez « sauter » la case fetchlands et envisager directement l’investissement dans des dual lands.

En effet, le vert vous offre quelques-unes des meilleures cartes pour vous aider à fixer votre mana et ce, sans demander de gros investissement !

Nous citerons ainsi : Sapience naturaliste, Revendication de Linciel, Elfe des Bois, Cherchauloin, …

Ces cartes vous permettent d’aller chercher des dual lands dans votre bibliothèque et de les mettre directement en jeu. Cette combinaison, associée aux Ravlands, reste selon moi, le moyen « primeur » pour optimiser votre deck. Bien entendu, dans cette optique, va vous obligez à jouer des généraux avec une identité verte.

A côté des combinaisons « fetch » et dual lands, il existe également de nombreux terrains non basiques permettant d’avoir accès à plusieurs couleurs de mana. Ces terrains sont beaucoup moins faciles à tutoriser (« fetcher ») mais restent particulièrement utile pour fixer votre mana. La plupart de ces terrains ont la particularité de rester dans une gamme de prix tout à fait correcte, pour la plupart.

Je resterai ici dans une optique d’optimisation et éviterai donc au maximum les terrains arrivant en jeu engagés (sauf si ces derniers apportent un petit plus)

Nous citerons ainsi :

  • Les terrains permettant d’accéder à l’ensemble des couleurs :

Cité d’airain que vous pourrez obtenir pour environ 4 euros dans certaines éditions (cinquième et 8ème par exemple)

Mine de Gemmes et Confluence de Mana sont également d’excellents exemples mais demanderont un investissement plus élevé : entre 10 et 15€ (moins si vous n’êtes pas regardant sur la qualité)

Cratère météoritique, Verger exotique et Ceriseraie exotique vous couteront moins de deux ou trois euros mais restent de très bonnes additions malgré leur petit désavantage respectif.

Dans certaines conditions, je peux également vous proposer des terrains comme Centre d’Ether, Carrière Thran, Vide rayonnant ou Tour de l’Industrie mais qui n’entrent que dans certaines stratégies.

Par contre je n’investirais pas, ou vraiment en tout dernier lieu, dans Bassin Réfléchissant. Il s’agit d’une bonne carte mais ce n’est pas ce terrain qui vous sauvera d’un manque de couleur. À mon avis, les capacités de ce terrain ne valent pas son prix actuel.

Enfin, ne perdez pas de vue les terrains créés spécialement pour le format dans les différents decks pré-construits qui restent particulièrement bon marché et utiles : Tour de Commandement, Palais d’opale, …

  • Les terrains permettant d’accéder à 2 ou 3 couleurs

Les « Painlands » : il s’agit des terrains qui vous donneront soit un mana incolore, soit un mana d’une des deux couleurs mais vous infligeront un point de dégâts. Les Painlands aux couleurs associées ont vu le jour dans l’édition Ere glaciaire tandis que ceux aux couleurs opposées sont apparus dans Apocalypse. Cependant, ces terrains ont été réédités à de nombreuses reprises, principalement dans les éditions de base, et leur prix est donc resté dans l’ordre de 2 ou 3 euros selon le type et l’édition. Par exemple : Landes d’Adarkar, Côtes de la Yavimaya, …

Les « Mandatory Lands » qui sont des terrains non basiques fournissant deux couleurs qui arriveront en jeu engagés sauf si vous contrôlez un certain type de terrain de base (Exemples : Port de l’arrière-pays, Catacombes noyées, …). Nous montons un peu dans les prix mais cela reste de l’ordre de 5 à 8€, grâce aux différentes rééditions.

Les « Temples » ne sont vraiment pas chers. Certes, ils arrivent en jeu obligatoirement engagés mais, au moins, ils vous permettent de gérer votre prochain tour de pioche via le Scry. Ce ne sont pas les meilleurs terrains, mais dans l’optique de limiter son budget, cela reste un choix acceptable.

Les « Triple Lands » à savoir les terrains qui arrivent obligatoirement en jeu engagés mais qui vous fournissent trois types de mana différents. Ces terrains ne coûtent absolument rien mais je vous recommanderai de ne pas en surcharger votre deck, surtout si vous avez recours à beaucoup d’autres terrains qui arrivent en jeu engagés. Exemple : Monastère mystique.

Les « Repaires » qui ont été uniquement édités dans l’édition « Planeshift ». Ces terrains tricolores arrivent en jeu dégagés mais nécessitent que vous remontiez un autre terrain non-repaire dans votre main. Vous ne serez donc pas ralenti le tour où ils arrivent en jeu (vu que vous pouvez remonter un terrain déjà engagé pour du mana). Par contre, vous serez ralenti le tour suivant. Je ne recommanderai pas non plus ce type de terrain si vous avez recours à de nombreux terrains arrivant en jeu engagés car vous risquez d’être encore ralenti davantage. Exemple : Caverne de Dromar.

Les « Filtre Lands », terrains du cycle Sombrelande, qui vous donnent soit un mana incolore, soit une combinaison de deux manas de type différent au prix d’un mana coloré d’un de ces deux types. Par exemple : Ruines englouties.

Personnellement, je n’aime pas du tout ces terrains car ils ne résoudront pas à eux seuls votre problème de mana. J’ai assisté à de nombreuses parties où des joueurs ayant recours à ces terrains sont restés bloqués car ils n’ont pas eu accès à la couleur nécessaire pour les activer. Dès lors, j’estime que dans le cadre du format Commander, leur capacité ne justifie pas leur prix actuel.

Pour résumer un peu ce flux d’informations, je pense que la manière la plus pondérée d’optimiser sa base de mana commence par l’investissement dans les fetchlands les moins chers (à savoir ceux correspondant aux couleurs associées) suivi des « Ravlands » et des « Mandatory Lands » pour terminer par combler les trous en commençant par les « Cycling Lands », les « Battle Lands » et les « Painlands ». Accompagnez cela de quelques terrains à couleurs multiples pas trop chers (comme la Tour de Commandement, le Verger Exotique ou la Cité d’Airain) et vous devriez commencer à avoir une base de mana tout à fait acceptable.

Je tiens à terminer cette partie par un investissement qui me semble garanti pour tous ceux qui souhaitent jouer du noir dans leur deck : Urborg, Tombeau de Yaugzebul. Même si cette carte à un certain prix (10€ de moyenne selon l’état et l’édition), il s’agit d’un atout considérable pour tout deck intégrant du noir car il permet d’ajouter le type « marais » à tous les terrains sur table et donc de les changer en « dual land ». Il s’agit également du premier pas vers un investissement un peu plus conséquent mais qui s’avère vite être un incontournable dont nous parlerons dans l’article suivant.

Les artefacts accélérateurs de mana

Nous allons aborder cette partie sous deux angles différents. En premier lieu, je vous parlerai des artefacts producteurs de manas colorés pour ensuite aborder les accélérateurs de mana plus « conventionnels ». La première section reste intimement liée au chapitre précédent concernant les terrains tandis que le seconde concerne davantage une manière d’accélérer son deck.

  • Les artefacts producteurs de manas colorés :

Il existe un nombre conséquent d’artefacts qui produisent du mana coloré, mais certains ont un meilleur rapport qualité/prix que d’autres et méritent donc qu’on s’y attarde davantage.

  • Pierre de Guermont : En termes de qualité/prix, je pense que l’on peut faire difficilement mieux. Pour un prix moyen de 1,5€ (sauf si vous voulez vous achetez une The Dark), vous avez un artefact d’un coût converti de 2 incolores qui vous donnera très souvent le mana coloré dont vous avez besoin, sans désavantage (sauf si votre Naya se retrouve face à trois mono-bleus :D). Au pire, il vous donnera du mana incolore, ce qui aura au moins le mérite de vous accélérer un minimum les tours suivants.
  • Les cachets : je ne vais pas trop m’attarder dessus. Je pense que tout le monde les connaît et les utilise vu leur prix très faible. Continuez ainsi, ils le méritent 😊
  • Les talismans : Jusqu’il y a peu, nous n’avions accès qu’aux talismans de Mirrodin qui ne couvraient que les couleurs associées. Leur prix très bas en faisaient déjà des candidats très bons pour parfaire une base de mana. Maintenant que Commander Modern Horizons est sorti avec les talismans aux couleurs opposées, les talismans doivent être considérés comme un premier choix car ils ont le net avantage par rapport aux cachets de pouvoir vous produire un mana dès le tour où ils arrivent en jeu sans aucun autre soutien.
  • Lanterne chromatique : Certes ce n’est pas le meilleur accélérateur du monde vu qu’il ne produit qu’un seul mana coloré pour un coût initial de 3 incolores, mais ce petit artefact a l’excellente capacité de transformer tous vos terrains en cité d’airain indolore.

Pour un prix moyen de 3,50€, je pense qu’elle est un atout majeur à envisager dans tous les decks tricolores au minimum. Et n’oubliez pas que son coût converti de mana en fait une bonne cible du Mage des Trophées si cela s’avère nécessaire.

  • Relique de la Coalition : Suite à quelques rééditions, le prix de ce petit artefact a relativement diminué pour tourner à présent entre 3 et 4,5€. Peu de gens pensent à investir dans ce petit médaillon. Pourtant, en plus de fixer votre mana, il vous permet de ramper assez facilement. Soit, il vous procure un mana coloré de votre choix à chaque tour, soit il va vous booster de deux manas lors d’un tour crucial. Si vous avez en plus accès à des moyens d’augmenter le nombre de compteurs (Clé voltaïque, prolifération, …), il devient une source de mana difficilement comparable à ce niveau de prix.
  • Pétale de Lotus : Voilà une carte qui souffre énormément du manque de réédition. Cette uncommon vous coûtera le prix moyen de 5,50 euros pour vous produire un mana coloré gratuitement. Par contre, à l’exception d’une stratégie spécifique (comme Djoïra par exemple), l’investissement ne vaut que pour le compétitif.
  • Mox d’Ambre : en Commander Multi, cette mox devrait vous fournir du mana sans trop de difficulté. Maintenant, si votre général ne touche jamais la table, elle n’est pas vraiment utile.

C’est pour cette raison qu’il reste selon moi davantage un accélérateur utile uniquement dans certaines stratégies ciblées. En dehors de cela, je ne vous recommanderais pas de l’acheter, surtout vu son augmentation actuelle de prix.

  • Les artefacts produisant du mana incolore

Ces artefacts ne vous aideront certainement pas à régler vos problèmes de couleurs. Par contre, ils auront l’avantage de vous procurer des démarrages un peu plus explosifs pour essayer de prendre l’ascendant sur vos adversaires. La carte la plus emblématique de cette catégorie reste l’Anneau solaire que tout le monde connaît, bien entendu.

  • Arche de Mana : Alors oui, je vais peut-être en surprendre beaucoup en mentionnant d’entrée ce bon vieux Mana Vault que l’on peut difficilement considérer comme étant « budget ». Toutefois, la possibilité d’acquérir une arche bord blanc pour 10 à 18€ (selon l’état) reste selon moi une des meilleures opportunités pour améliorer ses decks. Je pense d’ailleurs que c’est le bon moment d’acheter cette carte pour ceux qui n’en sont pas encore propriétaire (et qui sont bien entendu fortement attiré par le Commander 😀 ), car je ne suis pas certain qu’elle restera encore à ce prix dans les années à venir.
  • Monolithe de Basalte : Les dernières rééditions dans plusieurs packs Commander ont fait baisser son prix à un niveau tout à fait acceptable (un peu plus de 1,50€) ce qui en fait un investissement honorable dans une optique d’accélération. Il fait également partie des artefacts à combos vous permettant d’envisager vos investissements suivants (nous en parlerons également dans le prochain article).
  • Dynamo Thran : Son coût converti de mana de 4 incolores peut paraître élevé mais intégré dans un bon ensemble, il vous procurera un boost de qualité. Et puis ce n’est pas comme si son prix moyen de 1,90€ allait réellement trouer votre portefeuille.
  • Clé voltaïque : Oui, je sais, cet artefact ne produit aucun mana. Par contre, combiné à n’importe quel artefact produisant plusieurs manas, il devient un accélérateur de qualité, et tout ça pour moins d’un euro.
  • Clé variable : voir ci-dessus mais pour moins de 0,20€ !
  • Crypte de mana et Monolithe sinistre : Ici, nous dépassons clairement la notion de budget et nous sommes dans le gros investissement. Le gros souci avec ces deux artefacts, c’est qu’une fois qu’on y a goûté, on peut difficilement s’en passer. Si vous envisagez sérieusement d’acheter une de ces cartes, je pense qu’il est plus intéressant de démarrer par la Crypte car c’est la carte qui vous donnera le plus de satisfaction. Monolithe est aussi un excellent accélérateur (en plus d’être une carte à combo) mais son achat ne vaut vraiment la chandelle que si vous souhaitez vous orienter dans le compétitif.

Je sais qu’il existe une tonne d’autres artefacts, parfois (souvent ?) moins chers qui entrent dans ces catégories. Je pense toutefois qu’en terme d’optimisation de decks, peu importe votre stratégie, ils restent les meilleurs choix.

Pour les artefacts, je conclurai donc en précisant que la manière la plus optimale d’améliorer sa base de mana est de commencer par investir dans les talismans et la Pierre de Guermont. Nous prendrons ensuite les cachets avec Lanterne Chromatique et Relique de la Coalition.

Au niveau des accélérateurs incolores, sans parler d’anneau solaire, je commencerais par Monolithe de Basalte, Dynamo Thran et les clés puis Arche de Mana.

Après cela, vous pouvez commencer à regarder les artefacts plus coûteux, en commençant par la Crypte de Mana.

Nous terminons ainsi le volet sur l’amélioration et l’optimisation de la base de mana qui, je l’espère, aidera les nouveaux joueurs de Commander à sélectionner au mieux leurs achats et à investir le plus intelligemment possible !

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